Mon absence ce dernier mois sur le forum m'a empéché de partager avec vous mon bonheur à l'idée de montée sur scène, pour la premiere fois, la Premiere a eu lieu hier ! je vais en revenir...
Je suis donc en option theatre et depuis 5/6 mois nous préparons une pièce, écrite par l'une des filles de notre troupe, 17 ans, bourée de talents, notamment pour son talent d'écrivain.
Comme j'ai résumé à Lou et Mou hier sur le forum, "Paupières cousues" est une piece tragique virant dans le comique (voir le sadisme) de part son textes et ses situations toutes aussi dingues et "horribles" les unes que les autres. La scène se passe dans un cabaret, nous avons nous meme fait le décors, trouvés nos costumes, etc... quand les gens rentrent dans la salle, nous sommes deja installés, plongé legerement dans l'obsurité. Sur scnène nous trouvons : le serveur, le patron, la gérante, un écrivain refoulé completement taré (moi ^^), une etudiante, 2 aristocrates, un imposteur, une violoniste, une chanteuse de cabaret, une journaliste, un Dandy, une SDF et une folle... bon pour l'instant vous aurez surement du mal à visualiser. En clair nous vivons tous notre ptite histoire chacun de son côté, attendant la chanteuse venant faire son show, dehors c'est la gueure, nous le savons sans vraiment le savoir, comme si on niait la vérité.
Je joue donc cet écrivain, psychopate, s'extasiant devant le corps de femmes mutilées, démenbrées, dans ma premiere scene je m'avance sur scène et entame une longue tirade d'écriture (j'écris sur scene en fait, j'ai donc une plume et tout), je suis completment possédé par cette poésie (enfin Archibalde, mon personnage), mes mots sont horribles, lourds de sens... puis l'étudiante, qui se situe à ma table va avoir le malheur de m'interompre, s'en suivra une 2e longue tirade dans laquelle je justifierais ma passion pour toutes ces monstruosités (je vous le rappele : dehors c'est la gueure, bientot l'apocalyspe, j'ai donc des modeles pour écrire, des femmes sont censés se faire tirer dessus, des maisons prendre feu, etc...). Cette étudiante est éperdument amoureuse de moi, seulement je ne la vois meme pas, ce qui compe pour moi c'est ma poésie, je ne sais d'ailleurs meme pas son nom (ce qui a bcp fait rire le public, on vera ça apres). Extraits de ma 2e tirade, où je ressens le besoins extreme d'expliquer à quel point je suis... fou lol :
"toutes ces femmes qui tombent, je les sens, je les entend, je les vois, je dois les écrire et c'est tout Flore, vous comprennez j'habille mes fantomes de la perfection glacée des mots, je les conservent protégées sous ces glaçons, je leur tisse des robes de syllables. Momifiées, immobiles, immortelles, je les espere chaque jour comme auatnt de rayons qui m'aveugles..car apres nous elles resteront, oui Diane je suis un non voyant qui adore coucher des femmes sur... sur le papier, et c'est tout Daphné !"
Je me suis completement mis dans le personnage, et je me disais que vous parler de tout ça, (j'espere que vous me suivez et que ça vous interesse) pourrais vous aider à mieux me connaitre, avec la comédie je susi vraiment dans mon élément, c'est seulement ma premiere année de theatre mais en toute modestie je me permet de vous faire part que j'ai reçu une pluie de compliments... ça me fait bcp de bien, à la fin de la représentation, hier, on avait tous la larme à l'oel, c'était magnifique, le public s'est lévé, nous a applaudit plutot longtemps, bref une superbe experience, esperons que ce soir on fera aussi bien, voir mieux !
Bon je vais essayer de vous faire rentrer dans l'intrigue plus en profondeur : La chanteuse arrive pour faire son show au 1/3 de la piece, la fille a donc le micro et tout, et on chauffe la salle, comme si on était tous vraiment au cabaret, c'est LE passage de la piece, dans le sens où il se détache bcp du reste, où chaque personnage se montre sous une autre facette, submergé par l'émotion de "Halleluja" (Leonard Cohen, reprise par Jeff Becklet) et Stand by me (tout le monde connait ^^). Derriere, on fait les coeurs, et on danse (hier j'ai pété un cable sur scène, j'ai entendu des gens hurler de rire c'était trop fort, je suis parti à danser sur stand by me pour accompagner la chanteuse mais en fait les autres ne m'ont pas assez suivi donc un peu l'affcihe quoi... lol).
Les passages, les situations clefs de la piece :
* Lorsque le serveur se recoit une fourchette ds l'oeil suite au tremblement de terre qui vient d'avoir lieu (tout au long ds la piece des BOUUUM surgissent, annoncant la fin du monde et dégradant l'iunquiétude, la psychologie des persos), la situation est tres drole, d'ôù la maniere qu'il a de s'écraser sur une table, et surtout la journaliste toute contente, qui pourra enfin avoir un scoop (on est tous fous lol), moi je me leve, un peu à part, je suis en extase, je m'éclipse, observant la scene de plus long (en l'air, sur un escabot cammouflé), puis le serveur n'a en fait rien... la journaliste neurasténique pette un cable et prise dans un elan de folie se jette sur le serveur avec la fourchette : "vous allez vous le creuver cet oeiiiilllll !!!", tout le monde essaye de la retenir et se forme alors un troupeau de betes (tous empilés les uns par dessus les autres), c'ets alors que j'interviens avec l'étudiante, Marion :
- "Iphigénie venez"
- tres lasse, "je m'appelle Marion..."
- "Regardez cette masse de viande enragée qui couine, n'est-elle pas d'une effrayante beauté"
- "Comment pouvez vous admierer cela ? Enfin, Archibald, je ne vous reconnais plus... depuis que vous avez franchi la porte se cette brasserie, vos yx se sont figés dans une lancinante démence, accrochés à la lueur blafarde des lampaides où les passantes trepassent"
- "Toute cette viande maintenant reunie marchera, solidaire, ds un couloir sans issue"
- "Je m'en vais Archibald, j'ai la nette impression que je en vous aime plus, et cela me terifie..."
- "Comment vous m'aimiez ?" ....
Tout le monde revient à sa place, comme des spectateurs penauds qui reviennent des toilettes... puis notre scne continue, je suis completment perturbé face à cette révélation, Marion sort, je n'arrive pas à se souvenir de son nom, donc impossible de la retenir...dehors : raffales de balles (avec les bruitages et tout hihii), puis je me resaisi, laissant un ^peu de tps au spectateur pour se remettre de leurs emotions, vais rechercher ma plume et mes feuille et continue ma poésie : "...Marion, oui Marion etait une jeune étudiante en histoire de l'art...[...]" c'est donc vraiment monstrueux, je ne me souviens de son nom qu'un fois son corps troué de balles...
Oulà il se fait tard, je vais devoir m'arreter là, j'ai cours...
je vous raconterais en détail la représentation d'hier (je veux dire l'ambiance et tout), puis celle de ce soir, [croise les doigts]...
Mon pere a filmé un peu, je pourrais essayer de mettre les viedos sur ordi voir DVD si c'est bien filmé, puis y'aura surement des photos...
j'espere que vous aurez passé un bon moment, remarquant sans doute que je suis toujours dans mon personnage lol, c'ets dur d'en sortir ^_^
Bisous
P.S : Ah au fait ! à la fin, on meurt tous ^^